La relation entre la photographie, l’architecture et les vues de l’espace urbain remonte à l’invention de la photographie elle-même. La première image «photographique» de l’histoire, datable 1826 ou 1827, est celle de la vue d’une fenêtre de la cour de la maison familiale de Niepce, les premiers daguerréotypes de Daguerre et les premiers calotypes de Talbot sont des vues urbaines.
Au cours de la période étudiée, cette relation se développe et s'articule grâce aux capacités d'interprétation des photographes - pionniers, professionnels, amateurs - mais aussi en interagissant avec l'évolution du goût et de l'imaginaire collectif. Poursuivant une interaction étroite entre les textes et les images, entre reconstruction historique et lecture critique des œuvres, les auteurs étudient l'histoire de ces relations.
Il s'agit non seulement d’un ouvrage de référence, mais également d'un guide sur la façon de voir la photographie. Les images de Nièpce, de Daguerre, de Talbot, ont une énorme valeur iconique non seulement et non pas tant parce qu’elles sont les « premières photographies », mais parce qu’elles résument, mieux que l’océan de photographies qui suivra, la spécificité révolutionnaire de l’image photographique. En effet, ils démontrent la fidélité sans précédent de l’image à la réalité et en même temps son impossibilité de fidélité totale car une partie de la réalité est altérée. Les ambiguïtés - la multiplication des ombres apportées par Nièpce - et les absences - la foule sur les boulevards -soustraient à ces images des degrés de fidélité à la réalité et leur confèrent en même temps une aura. Au moment même où la réalité est fidèlement reproduite, le fait que la vérité soit partielle et qu’elle soit un instant immobilisé constitue une trahison, ou plutôt une transfiguration de la réalité.
Cela a été compris – consciemment ou inconsciemment - par les premiers photographes qui étaient très souvent des peintres-photographes. Et à juste titre, la photographie doit être considérée comme un art car l’essence de l’art est la transfiguration, la sublimation, l’illusion de rendre absolue la réalité. Ce qui, en outre, fait de la photographie un extraordinaire aliment de l’imaginaire collectif, c’est le fait qu’elle ne se contente pas de reproduire la réalité des formes, mais qu’elle produit une forme de réalité autre, seconde.
INDEX
Avant-propos 1
Introduction 2
IMAGINAIRE COLLECTIF ET VUES PHOTOGRAPHIQUES URBAINES 1839-1914
Photographie et Grand Tour
La conception formelle de la photographie objet-document de la mémoire et sa perception par l’observateur
Réalité, mythe et image de l’Italie et des italiens dans la photographie du XIXe siècle
Recueil de vues urbaines d’après daguerréotype
Ellis grand pionnier du védutisme des villes italiennes
Girault de Prangey
Ruskin
Le calotype, séries de vues italiennes : Sacchi, Piot
Calotypistes anglais et français en voyage en Italie
Calotypistes résidant en Italie
Établissements photographiques commerciaux
La révolution stéréoscopique
Photographes amateurs de la fin du siècle
La vue urbaine photographique comme illustration pour les livres et les périodiques
La vue photographique coloriée ou en couleurs
Pictorialisme photographique et vues urbaines
La carte postale photographique
I. ROME
Vues daguerréotypiques
Le calotype
L’âge du collodion
Les photographes de la « Nouvelle Rome »
Photographes amateurs de la fin du siècle
illustrations
II. NAPLES
Vues au daguerréotype et au calotype
L’âge du collodion
Photographes amateurs de la fin du siècle
La carte postale photographique
illustrations
III. FLORENCE
Vues panoramiques
Piazza del Duomo
Piazza della Signoria
Via Tornabuoni: Palazzo Strozzi
Les calotypistes
Leopoldo Alinari
Les vues stéréoscopiques
Établissements photographiques commerciaux
Une fois devenue Capitale
Photographes amateurs et pictorialistes de la fin du siècle
La carte postale photographique
illustrations
IV. VENISE
L’individualité de Venise et la photographie
Venise en daguerréotype
Calotypistes : voyageurs amateurs et résidents
Établissements photographiques commerciaux
Photographes amateurs de la fin du siècle
La carte postale photographique
illustrations
bibliographie
Titolo: Histoire de la photographie de paysage urbain en Italie 1839-1914 réalité et imaginaire
Autore/Autori: Giovanni Fanelli, Barbara Mazza
Editore: Maggioli Spa
Anno di pubblicazione: 01/2023
Numero di pagine: 326
Collana: Politecnica
Serie: E-book
Tematica: Fotografia
Lingua: Francese
Codice ISBN: 8891656186
Codice EAN: 9788891656186
Giovanni Fanelli
Giovanni Fanelli è nato a Firenze. È stato professore ordinario di Storia dell’Architettura presso l’Università degli Studi di Firenze. È autore di numerose opere di storia urbana, di storia dell’architettura, di storia della grafica e di storia della fotografia. In quest’ultimo ambito disciplinare si segnalano: Lucca, spazio e tempo dall’Ottocento a oggi, Lucca 1973 (con G. Bedini); Anton Hautmann. Firenze in stereoscopia, Firenze 1999; L’anima dei luoghi. La Toscana nella fotografia stereoscopica, Firenze 2001; L’immagine di Pisa nell’opera di Enrico Van Lint pioniere della fotografia, Firenze 2004; Toscana scomparsa. Attraverso la fotografia dell’Ottocento e del Novecento, Firenze 2005; L’Italia virata all’oro. Attraverso le fotografie di Giorgio Sommer, Firenze 2007; Storia della fotografia di architettura, Roma-Bari 2009 (ed. riveduta e ampliata in lingua francese, Lausanne 2017); Robert Rive, Firenze 2010 (con la coll. di B. Mazza); La France près du coeur. Photographies en carte-de-visite 1854-1900, La Crèche 2010; Alphonse Bernoud, Firenze 2012 (con B. Mazza); Paris animé, Paris instantané. Photographies stéréoscopiques 1850-1900, Lille-Rennes 2014 (con B. Mazza); Roma, Portrait of a City, Köln 2018; Il ‘Bel Paese’ alla lente d’ingrandimento. Fotografie dell’Otttocento, Firenze 2019 (con B. Mazza). È stato direttore scientifico della Fondazione Ragghianti. È condirettore delle serie «Gli architetti» e «Guide all’architettura moderna» degli Editori Laterza. È curatore del sito internet www.historyphotography.org
Barbara Mazza
Barbara Mazza è nata a Bolzano. È laureata in Architettura e dottore di ricerca in Storia dell’Architettura e dell’Urbanistica. Fra le sue pubblicazioni si segnalano: Una presenza ignorata: Enrico Van Lint fotografo a Lucca, «Quasar», n. 17, gennaio-giugno 1997; Lucca, storia della fotografia e storia della città, «Quasar», n. 19, 1998; Luigi Carrara fotografo ‘fin-de-siècle’ a Lucca, «AFT», n. 29, 1999; La casa colonica in Toscana. Le fotografie di Pier Niccolò Berardi alla Triennale del 1936, Firenze 1999 (con G. Fanelli); Le Corbusier e la fotografia. La vérité blanche, Firenze 2002; Lucca, iconografia fotografica della città, Lucca 2003 (con G. Fanelli); Ferrier père et fils, Ch. Soulier, le campagne fotografiche in Italia, «Storia dell’Urbanistica/ Toscana», n. XII, 2007; Italie: dans le miroir de la photographie au XIXe siècle: Le Grand Tour, Paris 2013 (con G. Fanelli); Daguerréotype et calotype. La restauration de Notre Dame de Paris, Firenze 2019. Ha curato, in collaborazione con altri, alcune mostre e i relativi cataloghi. È chargé de cours a Cergy Paris Université.